Les entreprises publiques algériennes n’ont pas dit leur dernier mot
Les autorités publiques algériennes ont l’intention de créer de nouvelles entreprises publiques dans des secteurs tels que la sidérurgie et l’automobile, jugés en retard de développement.
L’annonce a été faite mardi dernier par Mohamed Benmeradi, le ministre algérien de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement lors d’une émission télévisée dans la capitale algérienne. L’Etat algérien a bien l’intention de poursuivre le programme de redéploiement et le développement des entreprises publiques économiques, une stratégie qui repose sur le développement des activités et filières industrielles porteuses de croissance et disposant de potentiel de compétitivité.
Il est également question de créer de nouvelles opportunités d’investissement, ce qui devrait doubler la production nationale puisque, selon Mohamed Benmeradi, la moitié du potentiel des entreprises publiques ne serait pas exploitée. Le bilan du gouvernement révèle que l’investissement a été d’environ 29 milliards de dollars au premier semestre de l’année en cours avec le quart de cette somme provenant d’investisseurs étrangers. Le secteur privé n’est pas totalement en reste puisque différents programmes pour sa mise à niveau ont recueilli le financement de 5.3 milliards de dollars US. Ils doivent développer la compétitivité de plusieurs entreprises privées telles que celles de l’industrie agroalimentaire.
Cette nouvelle stratégie industrielle a de quoi surprendre dans un moment où la tendance est plutôt à la dissolution ou à la privatisation des entreprises publiques, comme l’Algérie l’a d’ailleurs connu durant les années 1990, dans le but de réduire les dépenses de l’Etat.