Maroc : Ultime bataille contre l’informel ?
Dans un entretien accordé au quotidien marocain « Aujourd’hui le Maroc » et paru hier mardi 16 août 2011, Moncef Kettani, le président de l’UGEP (Union Générale des Entreprises et Professions) revient sur les efforts déployés par son organisation pour lutter contre l’informel.
Tout commence avec le programme « Formator », fruit de la signature d’une convention avec la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement).
L’objectif fixé est de migrer toutes les TPE (Très Petites Entreprises) œuvrant actuellement dans le secteur informel vers le secteur formel en démontrant aux entrepreneurs d’une part les dangers encourus dans le secteur informel et d’autre part les nombreux avantages qu’ils ont à tirer à se faire déclarés tels que la couverture sociale et médicale, un accès aux financements bancaires ou encore la participation à des programmes étatiques comme Rawaj ou Moukawalati.
C’est ainsi qu’en juin et juillet derniers, la CNUCED a financé pour plus de 50 000 dollars US des rencontres dans 20 villes marocaines. Le résultat de cette campagne est probant puisque pas moins de 750 entreprises auraient accepté de quitter l’informel selon le président de l’UGEP. Cela pousse l’organisation syndicale à envisager que ce nombre pourrait atteindre 2 000 avant la fin de l’année.
Il se pourrait bien que le Maroc ait trouvé la réponse à cette question qui mine son tissu économique. L’UGEP estime que pour mener ce programme à terme, il faudrait transformer 75 000 TPE par an sur une période de 20 ans.