Tunisie : Le climat d’insécurité ralentit les investissements
Les opérateurs privés de l’UTICA (Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat) ont rencontré hier mercredi 17 août Jalloud Ayed, le ministre des Finances. L’occasion pour eux d’exiger un environnement plus sûr et plus stable pour l’exercice de leurs activités.
L’insécurité sur l’ensemble des sites industriels et le laxisme du gouvernement à ce sujet ont de graves répercussions sur les projets d’investissements. Sit-in, manifestations anarchiques, coupures de routes et bon nombre d’actions entreprises pour empêcher les employés de se rendre sur leur lieu de travail ralentissent les activités existantes et nuisent à la création de nouvelles.
Les exemples pour illustrer à quel point ce climat d’insécurité nuit à l’investissement ne manquent pas. Plusieurs projets mis sur pied par les équipementiers automobiles de la région méditerranéenne auraient permis la création de 50 000 emplois avec une part de 21 000 uniquement pour la Tunisie qui n’en a reçu que 5 000 pour l’heure. Un autre exemple, l’équipementier japonais SUMITOMO, après un investissement pour une usine à Boussalem qui a permis de créer 500 emplois dans un premier temps pour arriver à 2 000 à la finalisation du projet, envisage aujourd’hui de quitter le pays. La raison en est les multiples attaques des habitants de la région, à coups de cocktails Molotov et de jets de pierre, pour bloquer tout accès à l’usine.
Les opérateurs de l’UTICA espèrent avoir réussi à attirer l’attention des autorités du pays sur ce danger pour l’économie nationale alors que le pays a besoin de toutes les ressources possibles pur traverser avec succès ce moment clé de son histoire.