Le secteur secondaire marocain en évolution
La revue mensuelle de conjoncture économique, monétaire et financière de la BAM (Bank Al-Maghrib) a mis en évidence la reprise du secteur industrielle et la parfaite illustration de cette reprise est certainement l’OCP (Office Chérifien des Phosphates) dont les résultats sont très éloquents.
En dépit d’une baisse des exportations d’acide phosphorique et de phosphate brut respectivement de 15% et de 2%, le chiffre d’affaires de la compagnie à l’export a enregistré une hausse de 44% au premier semestre de l’année en cours pour s’établir à près de 3 milliards de dollars US. Ce résultat a été rendu possible par la demande sans cesse croissante des unités locales de transformation auxquelles sont destinés 66% de la production.
Cela a permis une augmentation de la production marchande de phosphate de 13.8% entraînant des quantités exportées d’engrais phosphatés en croissance de 32% au terme de ce premier semestre. Le secteur minier n’est qu’un exemple puisque la BAM a estimé le taux d’utilisation des capacités de productions industrielles marocaines dans leur ensemble pour ce premier semestre à 72%, ce qui représente une hausse de 2%. Les chefs d’entreprises sondés ont pour la plupart également déclaré s’attendre à une évolution positive des perspectives de croissance de l’activité industrielle pour le trimestre à venir.
La revue mensuelle de la BAM fait également mention du secteur des services qui a permis la création nette de 125 000 postes d’emploi, un chiffre qui tranche avec celui des secteurs de l’agriculture, de l’industrie, de l’artisanat et des BTP (Bâtiment et Travaux Publics) qui ont cumulé 214 000 pertes nettes d’emplois.