Occidentaux et CNT pour une reprise de l’industrie pétrolière libyenne
Le conflit libyen semble tendre vers sa conclusion. Il faut à présent penser à la reconstruction du pays, une reconstruction qui passe immanquablement par une relance de l’industrie pétrolière qui est la principale source de recettes budgétaires du pays.
Le CNT (Conseil National de Transition) qui a déclaré qu’il dirigera la Libye les huit mois à venir pourra pour cela compter sur les compagnies pétrolières étrangères particulièrement friandes du pétrole libyen à cause notamment de sa faible teneur en soufre. Les pays ayant soutenu politiquement et militairement la rébellion pourrait bien se voir récompensés par le nouveau pouvoir en place, ce qui immanquablement devrait amener certains à se poser des questions sur les motivations réelles de cette guerre.
Le groupe pétrolier américain Marathon Oil a ainsi reconnu ce qu’il appelle des « discussions préliminaires » avec les anti-Kadhafi pendant la rébellion. Les groupes pétroliers britannique BP (British Petroleum) et italien ENI (Ente Nazionale Idrocarburi) sont déjà en tain de planifier un retour de leurs équipes dès que les conditions sur le terrain le permettront. Le groupe français Total, qui n’a que 2.3% de sa production mondiale d’hydrocarbures provenant de Libye, a pour sa part déclaré que les discussions pour l’acquisition de nouveaux blocs d’exploration dataient d’avant la guerre.
Avant l’insurrection, Tripoli ambitionnait d’accroître sa production pétrolière à 3 millions de barils par jour alors qu’elle était de 1.6 million. Aujourd’hui, revenir déjà à ce niveau est un défi de taille d’autant plus que l’après-guerre risque fortement d’être marqué par une insécurité persistante.