Tunisie : Quel dénouement pour la crise de la cimenterie d’Enfidha ?
Plus que 24 heures est le temps que Béji Caïd Essebi, le Premier ministre du gouvernement de transition tunisien laisse encore aux habitants d’Aïn Medhaker pour restituer le matériel de la cimenterie d’Enfidha, appartenant à la SCE (Société des Ciments d’Enfidha), pour que cette dernière puisse reprendre ses activités.
Cela fait cinq mois que cette situation perdure, bloquant ainsi le fonctionnement d’une cimenterie qui assure 25% des besoins du pays.
A l’origine, des revendications des habitants de la localité qui réclamaient des dédommagements pour les nuisances occasionnées par les activités de la cimenterie sur leur santé et leurs habitations avec les émanations de poussière et la fissuration des habitations.
Autorités régionales et locales, SCE, UGTT (Union Générale des Travailleurs Tunisiens), toutes les parties se sont mises à l’œuvre pour arriver à un compromis. Mais au fur et à mesure des négociations, les revendications de la population locale n’ont cessé de se multiplier. Elle réclame à présent un développement de la localité par la création de routes et l’installation d’éclairage et une indemnisation définitive de 2 000 dollars US et une autre de 700 dollars par an pour les familles de la localité au nombre de 1 200.
C’est sur ce dernier point que les négociations buttent puisque parmi les raisons avancées, les populations locales assurent que l’usage du « coke de pétrole » par la cimenterie nuit à leur santé alors que la direction de cette dernière assure que ce produit est accepté internationalement et qu’elle ne paiera qu’après une décision de justice.
Si demain le matériel confisqué n’est pas restitué, le Premier ministre tunisien a promis de « prendre des dispositions nécessaires conformément à la loi pour faire rentrer les choses dans l’ordre ».