Maroc : Production Sucrière et la Rétribution des Agriculteurs
La hausse du prix des intrants, semences et engrais, pousse les producteurs marocains de la betterave sucrière à réclamer à la Cosumar, la compagnie sucrière marocaine, une augmentation du prix d’achat de la betterave de l’ordre de 12 dollars US la tonne.
A l’heure actuelle, et c’est ainsi depuis 2006, la Cosumar achète aux agriculteurs la betterave à un prix variant entre 36.4 et 60.7 dollars US la tonne, en fonction du taux de sucre de la betterave.
Ces prix avaient à l’époque été établis suite à une hausse du prix variant entre 4.9 à 7.9 dollars US la tonne, une augmentation déjà jugée dérisoire par les agricultures par rapport aux charges inhérentes à leur production.
Aujourd’hui, avec le prix des engrais qui a pratiquement triplé et un rendement agricole de l’ordre de 50 à 55 tonnes de betterave, un hectare de culture de betterave ne rapporte pas plus de 3 000 dollars US de recettes.
Les producteurs de betterave vendent donc à perte et menacent de cesser leur activité. Mohamed Fikrat, le Président Directeur-Général de la Cosumar s’est déjà prononcé sur la question en déclarant que dans le contexte économique mondial actuel, où les cours des matières premières sont des plus variables, l’industrie marocaine du sucre ne saurait se passer de sa production nationale de betterave.
Cette convergence des points de vue entre la Cosumar et les producteurs de betterave ne suffit cependant pas pour donner satisfaction à ces derniers étant donné que c’est l’Etat marocain qui fixe le prix du sucre et subventionne la Cosumar à hauteur de 0.25 dollar US le kilo de sucre blanc fabriqué. Et la conjoncture actuelle ne laisse malheureusement pas présager pour bientôt une augmentation de cette subvention.