Pesticides : les producteurs d’agrumes marocains réfutent les accusations espagnoles
Sur fond de négociations agricoles tendues entre le Maroc et l’Union Européenne pour la ratification des accords de libre échange agricole, il semblerait que les lobbies espagnols soient prêts à tout pour attaquer l’offre marocaine afin de faire capoter l’accord.
Ainsi, les espagnols n’ont pas hésité cette semaine à utiliser des procédés douteux qui consistent à affirmer que les agrumes chérifiens contiendraient des pesticides interdits par l’UE.
A cet égard, l’on apprend que l’ASPAM, l’association des producteurs d’agrumes du Maroc, après s’être concertée avec ses conseils l’ envisagerait de poursuivre en justice pour diffamation les journaux espagnols qui ont relayé cette fausse information.
En effet, non seulement les exportations d’agrumes sont soumises à un contrôle strict de la part des autorités marocaines au sein de laboratoires d’analyses accrédités au niveau international et jouissant des normes ISO 17025, mais de plus, les très rares cas de non-conformité des produits sont inférieurs à 3% et n’ont jamais fait ressortir des résidus non autorisés par l’UE.
Selon l’ASPAM, le Maroc serait donc la cible d’une campagne orchestrée qui vise à déplacer le débat commercial qui se déroule actuellement au parlement européen, sur le terrain sanitaire, afin d’agiter le spectre dur risque émanant de produits marocains.
Pour le Maroc, l’attaque est d’autant plus injuste que les espagnols ont été durement touchés par la crise du concombre qui leur a été injustement imputée, ce qui devrait conduire leurs lobbies à la plus grande prudence à l’égard du Maroc.
En outre, comme le rappelle l’ASPAM le récent rapport d’inspection de l’Union Européenne stipule que les contrôles opérés par la partie marocaine apportent « les garanties sur le volet du respect de la réglementation de l’UE en matière d’utilisation des pesticides ».
A cet égard, Il faut également souligner que les professionnels marocains du secteur des agrumes développent depuis de nombreuses années des programmes de lutte biologique qui donnent des résultats satisfaisants.
Enfin, cette énième cabale des agriculteurs espagnols contre le Maroc ne doit pas faire oublier le fond de l’affaire, à savoir que les produits phytosanitaires utilisés sur les agrumes marocains destinés à l’exportation se limitent à ceux autorisés par les pays de destination.