Maroc- élections : la campagne observée par deux spécialistes de l’analyse Internet
Une première digitale en perspective pour les élections législatives du 25 novembre au Maroc. AMI, l’entreprise française qui, en partenariat avec l’hebdomadaire l’Express, a supervisé l’analyse politique d’Internet au cours des primaires socialistes en France, dupliquera l’expérience au Maroc. Cette fois, elle le fera en partenariat avec Global Intelligence Partners (GIP), une société marocaine spécialisée en Intelligence économique et en Veille stratégique.
L’algorithme qui a fait ses preuves lors des primaires socialistes de l’Hexagone, a convaincu AMI et GIP de reproduire cet exercice au Maroc. Une décision liée sans doute au caractère crucial des législatives anticipées du 25 novembre, les premières à se dérouler sous la nouvelle Constitution réformée dans le royaume.
Le logiciel utilisé par AMISoftware se base sur l’intervention des internautes sur les réseaux sociaux. Une pratique qui s’est rapidement développée au cours des dernières années au Maroc, particulièrement chez les jeunes. Et c’est là où intervient le partenaire marocain GIP, qui connaît bien le terrain. Car rien que pour la connexion 3G qui a le plus les faveurs de la jeunesse, on compte 2.3 millions de clients, dont 700.000 le sont devenus depuis un an seulement.
Les deux partenaires se partagent ainsi la tâche de la récolte et de l’analyse du contenu des informations recueillies, le tout étant décliné dans un bulletin de veille quotidien. Mais pour se conformer à une législation interdisant les sondages en période préélectorale, AMI et GIP devraient se limiter à livrer les tendances politiques générales. Celles-ci offriront des grilles de lecture aussi bien pour les partis politiques que pour l’opinion.
L’objectif est de permettre aux uns et aux autres d’observer le déroulement de la campagne avant la date du 25 novembre, de déceler les sujets dominants, ainsi que les critiques et les souhaits des électeurs et des jeunes internautes.