Agroalimentaire marocain : Les industriels pour une plus grande valeur ajoutée

Agroalimentaire marocain : Les industriels pour une plus grande valeur ajoutée

maroc-agroalimentaireUn comité d’orientation stratégique constitué de 25 chefs d’entreprises opérant dans différentes filières agroalimentaires s’est réuni cette semaine pour évaluer les conclusions d’une étude stratégique de leur secteur, et surtout discuter de la faible valeur ajoutée que cette étude révèle sur leur activité.
L’étude du secteur agroalimentaire marocain révèle que celui-ci ne représente que 4% du PIB du pays, alors que ce chiffre pour l’Espagne et pour la France atteint les valeurs respectives de 15% et de 18%. Cette faible contribution de l’agroalimentaire marocain dans le PIB est due à la faible valorisation des produits de l’agriculture que les industriels expliquent par une fiscalité des plus lourdes. L’IS (Impôt sur les Sociétés) est de 30%, l’IR (Impôt sur le Revenu) 38% et la TVA (taxe sur la Valeur Ajoutée) sur le prix des produits, 20%. Cela explique que l’essentiel des exportations du secteur se fasse en vrac, sans transformation à proprement parler.

Sans avoir pour l’heure effectué des revendications en bonne et due forme, les industriels proposent une révision de la fiscalité du secteur incluant les taux d’imposition sur les sociétés et sur le revenu pour encourager les industriels et garantir une compétitivité des exportations sur les marchés étrangers.
A ce sujet, les professionnels du secteur sont plus qu’intéressés par les pays d’Afrique subsaharienne et préconisent des accords de libre-échange avec ces derniers  à l’instar de ceux existant avec certains pays européens et arabes. Ce créneau serait effectivement susceptible de développer davantage certaines filières agroalimentaires.

Martin Levalois

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