Algérie : ArcellorMittal sur la corde raide
Le syndicat des travailleurs de l’entreprise ArcellorMittal Annaba, dans le nord-est de l’Algérie, affilié à l’UGTA (Union Générale des Travailleurs Algériens) ont adressé une lettre au ministère de l’Energie et des Mines faisant part des tourments que connaît actuellement l’entreprise qui va droit vers un défaut de paiement.
La source des difficultés que traverse l’entreprise, spécialisé dans les tubes et les canaux de transport pour le gaz et le pétrole, se situe au niveau de l’écoulement de sa production, malgré la demande due à l’activité pétrolière dans le pays.
Ni les bonnes résolutions proclamées lors de la dernière tripartie entre les pouvoirs publics, le patronat et les travailleurs, ni les mesures mises en place par le gouvernement via la circulaire n°62 du 22 décembre 2008 ne parviennent à renverser la tendance du recours systématique à l’importation plutôt qu’à la production nationale.
ArcellorMittal Annaba se retrouve donc dans un cercle vicieux. Le syndicat craint que les difficultés financières que rencontrent l’entreprise ne la contraignent à des plans sociaux ou à des licenciements massifs, une perspective des plus inquiétantes pour les 7 000 travailleurs que compte l’entreprise.
Face à la lenteur de la réactivité des politiques, le syndicat d’ArcellorMittal en appelle à un refinancement urgent de l’entreprise par la BEA (Banque Extérieure d’Algérie), ultime recours pour lui éviter un défaut de paiement imminent. Les retombées de l’arrêt des activités de cette entreprise seraient particulièrement néfastes pour l’ensemble de la région.
