Algérie : Le marché du médicament, pénurie et défaillance
Cette révélation, qui démontre le défaut de maîtrise du marché algérien du médicament, devrait s’accompagner dans les jours qui suivent d’explications détaillées du ministre à défaut d’une procédure judiciaire. La seconde révélation du ministre de la Santé est l’instauration du 20 avril prochain comme échéance pour les importateurs de médicaments pour satisfaire leurs engagements. Pour mettre un terme définitif à la pénurie de médicaments qui secoue depuis plusieurs années déjà le pays, le ministre Djamel Ould Abbès avait obtenu des importateurs de médicaments l’engagement d’importer 2 966 marques différentes de médicaments. A la date d’aujourd’hui, seuls 20%, soit 619 marques ont été importées.
Au-delà du 20 avril donc, le ministre de la Santé menace purement et simplement de radiation du secteur de la Santé les importateurs défaillants. Cet ultimatum des plus stricts qui devrait susciter auprès de la population l’espoir d’une amélioration de la situation n’est pourtant pas la première.
Jusque là en effet, les différentes mesures prônées par le ministre de la Santé ainsi que les échéances annoncées pour la sortie de crise n’ont amené aucune amélioration.