CEMAC : Une situation macroéconomique stable
La situation macroéconomique de l’Afrique centrale redevient globalement stable et quelques indicateurs passent au vert. Du moins c’est ce qu’à laisser entendre le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Lucas Abaga Nchama, lors de la présentation, cette semaine à Yaoundé, des résolutions du Comité de politique monétaire (CPM) de la sous-région.
Cependant la prudence est de mise, même si selon les prévisions les perspectives devraient en effet rester favorables en 2012 au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). En outre le produit intérieur brut (PIB) réel a enregistré un taux de croissance de 5,7%, de même que les comptes publics, extérieurs et monétaires qui se sont nettement améliorés. La performance reste à féliciter puisque les prévisions énoncées par le CPM en décembre dernier prévoyaient un taux de croissance d’environ 6% en 2012, contre 4,8% en 2011 et 3,9% en 2010. Contre toute attente et surtout en dépit de l’agitation du contexte économique mondial, les économies de la CEMAC demeurent stables et même les pressions inflationnistes de l’année en cours devaient se situer à 1,7%, contre 2,2% l’année dernière. Ces résultats assez satisfaisants sont essentiellement dus à la bonne tenue des cours du pétrole sur le marché mondial. Cet état des choses peut aussi s’expliquer par le fait que la zone ait été relativement épargnée par la crise économique et monétaire internationales et peut donc logiquement justifier sa performance par la bonne tenue continue de la production pétrolière et du développement de quelques projets innovants.
Cette « bonne santé » a conduit la BEAC, a naturellement décidé de maintenir en l’état les conditions de son intervention appliquées aux banques, les taux d’intérêt sur placements publics, les coefficients et le taux de rémunération des réserves obligataires.
