Tunisie : La BAD et la relance de l’économie

Dans la foulée de la sortie de son étude d’impact sur les perspectives de relance de l’économie tunisienne intitulée « Document de Stratégie Pays Intérimaires 2012-2013 », la Banque Africaine de Développement (BAD) a organisé un séminaire sur la relance économique dans le pays. Et pour bien faire les choses, tous les acteurs de la vie économique tunisienne, économistes, financiers, universitaires, hommes d’affaires et administration, à l’exception des syndicats et des associations patronales, étaient représentés.

De nombreuses personnalités conviées à cette occasion dont Fadhel Abdelkefi, président du Conseil d’administration de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunisie (BVMT), Habib Karaouli, Président Directeur Général de la Banque d’Affaires de Tunisie (BAT), Slim Zeghal, Président-Directeur Général d’Altea Packaging ou encore Mohamed Haddar, président de l’Association des Economistes Tunisiens (ASECTU) ont abondé dans le même sens en affirmant que la solution de la relance de l’économie du pays passait par un soutien accru de l’investissement public. La Bourse du pays, malgré son standing technologique et réglementaire de niveau international, ne participe au financement de l’économie qu’à hauteur de 5% au lieu des 20% qui avaient été fixés comme objectif depuis bien avant la révolution. La conjoncture actuelle, qui dépend énormément du gouvernement, ne permet pas une gestion correcte de l’export, de l’inflation, de l’investissement et de l’emploi. Le Directeur-Général Fitch Rating, Ikbel Bédoui, prédit des années 2012 et 2013 difficiles en raison de la refondation économique et du déficit des ressources.