Algérie : Bras de fer entre Cervital et un groupe de grévistes
Le mouvement social au sein du groupe Cervital, leader dans le marché algérien de l’huile et du sucre, n’a cessé de prendre de l’ampleur au point maintenant de faire planer des inquiétudes fondées sur l’activité du groupe. Le 18 janvier dernier, des travailleurs de Cervital ont entamé un mouvement de grève pour réclamer leur droit à une organisation syndicale pour une meilleure défense de leurs revendications socioprofessionnelles, plus précisément une amélioration de leurs conditions de travail, une augmentation de leurs salaires et l’installation d’un comité de participation. Au lendemain du 1er avril suivant, ils ont voulu réitérer leurs demandes en tentant un mouvement de grève générale que l’employeur a jugé illégale estimant que les grévistes avaient bloqué l’accès au complexe et intimidé leurs collègues qui avaient refusé de les suivre.
Sur 27 travailleurs, 16 considérés comme des meneurs ont été licenciés et ont, depuis 13 jours maintenant, entamé une grève de la faim pour réclamer leur réintégration. Devant l’absence de réaction du patron du groupe, Isaad Rebrab, de nombreux mouvements de soutien aux grévistes de la faim se sont mis en place. Le Parti Socialiste des Travailleurs (PST) a organisé une marche le 1er mai dernier à l’issue de laquelle un comité de soutien a été mis sur pied. Un autre collectif de soutien formé d’étudiants et de chômeurs en appelle au boycott des produits de Cervital, ultime recours selon eux pour faire céder le patron du groupe.