Maroc : Deux accords de financement pour l’OCP
L’Office Chérifien des Phosphates (OCP) a signé vendredi 10 mai dernier deux grandes conventions de prêt. La première, d’une valeur de 237 millions de dollars US, le lie à l’AFD (Agence Française de Développement). Ce montant financera en partie les usines de dessalement qui doivent être installées à Jorf Lasfar et à Safi, les stations d’épuration d’eau de Khourigba, de Youssoufia et de Benguérir ainsi que les systèmes d’adduction et de distribution d’eau.
L’on constate donc que ce premier financement octroyé par l’AFD, tout en accompagnant le développement de l’OCP par le financement de ses projets, est principalement porté sur la préservation des ressources hydriques, un souci du développement durable que le géant marocain des phosphates semble avoir décidé de faire sien.
La compagnie minière devrait ainsi ne plus recourir aux nappes phréatiques pour s’approvisionner en eau. La seconde convention de prêt a été conclue avec la BAD (Banque Africaine de Développement) dans un souci de diversification des sources de financement, dans ce qui est le premier financement non souverain de la BAD à une entreprise marocaine, un signe de confiance de bon augure pour l’avenir. D’un montant de 250 millions de dollars US, ce financement permettra l’installation d’usines de transformation de phosphates en engrais dans la plateforme industrielle de Jorf Lasfar.
Par ce moyen détourné, la BAD soutient le Programme global de développement de l’agriculture africaine qui, dans le cadre du Mécanisme africain de financement du développement des engrais, vise à accroître la production agricole et à assurer la sécurité alimentaire.
