Algérie : Développer la filière du lait
Le docteur Amine Bensemane, premier responsable de la fondation « Filaha Innove », qui entre autres activités soutient les entreprises, avait présidé il y a de cela une semaine une conférence-débat sur ce même thème au siège de la Safex (Société Algérienne des Foires et Expositions). A cette occasion de nombreux professionnels de la filière du lait s’étaient exprimés sur les opportunités de développement de leur activité. La principale piste de développement évoquée a été apportée et défendue par Mahmoud Benchekor, le président du CIL (Comité Interprofessionnel du Lait) et Abdelkader Soukhal, un ancien responsable de l’ONIL (Office National Interprofessionnel du Lait), et portait sur l’intensification des cultures fourragères à haut rendement telles que le maïs et la luzerne. Selon Mahmoud Benchekor, cette intensification, qui est parfaitement envisageable au regard des excellents rendements agricoles de 250 quintaux à l’hectare pour le maïs et de 300 à 400 quintaux à l’hectare pour la luzerne, augmenterait la production laitière et réduirait le prix de revient du lait.
Du même avis, Abdelkader Soukhal conditionne néanmoins une autosuffisance algérienne dans la production laitière à une irrigation de 200 000 hectares, ce qui nécessitera de la part des autorités des mesures incitatives à l’investissement dans la production fourragère.