Tunisie : Les attentes des industries chimiques
Lakhdar Tlili, le Président-Directeur Général de la société Industries Chimiques du Fluor (ICF) s’en est vivement pris au gouvernement actuel dont, selon lui, l’incapacité à résoudre de manière définitive les perturbations sociales serait à l’origine des mauvais résultats enregistrés par sa société l’année dernière. Mr Tlili s’exprimait à la faveur de l’Assemblée générale ordinaire d’ICF qui s’est tenue hier jeudi 24 mai 2012. En effet, l’année 2011 n’aura pas été une bonne année pour la société. Les mouvements sociaux ont provoqué une fermeture prolongée des unités de production de matières premières, principalement l’oléum, appartenant au Groupe chimique provoquant bien souvent de ce fait des ruptures de stocks. En conséquence, la production de fluorure d’aluminium a baissé de 16.6%, entraînant un déficit de 1.8 millions de dollars US pour la société au terme de l’année. Mais le vent semblerait avoir tourné depuis le début de cette année. Les indicateurs d’activité relatifs au premier trimestre révèlent que tous les plans de l’activité de la société, de la production aux ventes en passant par la stratégie commerciale sont en nette amélioration. Deux crédits de la BT (Banque de Tunisie) et de la BIAT (Banque Internationale Arabe de Tunis) respectivement de 9.3 et de 6.2 millions de dollars US devront permettre à la société de créer d’ici fin 2013 une nouvelle de production d’acide sulfurique. Néanmoins, le PDG d’ICF ne s’emballe pas, estimant que le manque de visibilité économique du pays, même à court, oblige à la prudence.