Algérie : ArcelorMittal paralysé
Licenciés par la Direction générale du complexe, une trentaine de travailleurs, parmi lesquels l’ancien secrétaire général du syndicat de l’entreprise, avaient dès lundi fermé les quatre entrées du complexe sidérurgique situé dans la commune d’El Hadjar. Des véhicules privés et des barres avaient été utilisés pour empêché les travailleurs de rejoindre leurs postes. Les actions de ces travailleurs, qui contestent par là les mesures de licenciement prises à leur encontre, plongent le complexe sidérurgique dans une situation de plus en plus précaire. Non seulement elles ont déjà conduit à l’arrêt de la production du site. Mais, en plus, depuis trois semaines qu’elle dure, elles divisent même les employés de la société. Ceux-ci sont en effet divisés entre les partisans du syndicat actuel d’entreprise et ceux de l’ancien secrétaire général du même syndicat.
A ce train, les tensions devraient atteindre leur paroxysme en septembre prochain, au moment du renouvellement du conseil syndical. Les craintes de voir la situation se dégrader davantage sont d’autant plus inquiétantes que le complexe ArcellorMittal est l’une des pièces phares de l’industrie algérienne. Il emploie en effet 6 000 travailleurs et dispose d’une capacité théorique de production de deux millions de tonnes d’acier.