Tunisie : Réduire la facture énergétique par la co-génération
L’Agence Nationale de Maîtrise de l’Energie (ANME) a organisé mardi dernier un séminaire intitulé « La co-génération au service de l’amélioration de la compétitivité ». La Tunisie fonde de grands espoirs dans ce processus, qui permet de produire simultanément de la chaleur et de l’électricité à partir d’une même énergie, que ce soit du gaz, du bois ou du fuel, pour améliorer son efficacité énergétique.
Selon Noura Laroussi, la directrice de l’ANME, le pays comptait à la fin de l’année dernière 8 unités de cogénération pour une puissance électrique totale de 37 Mégawatts, soit 34% du potentiel visé. Ces unités sont localisés dans les domaines du papier, des matériaux de construction, de l’agroalimentaire et de l’aéronautique. Mais la Tunisie aura du mal à faire mieux toute seule. Elle compte pour cela sur l’aide de son voisin de l’autre côté de la Méditerranée, l’Espagne. Kawther Lihidheb, la représentante de l’unité d’efficacité énergétique dans l’industrie à l’ANME a annoncé l’intention de l’Agence de reprendre la coopération énergétique avec le royaume ibérique. Celui-ci a en effet sû intégrer la co-génération à sa production d’életcricité au point qu’elle y a aujourd’hui une part de 10%. Un véritable gouffre sépare les deux pays dans le domaine puisque le potentiel de co-génération dans l’industrie tunisienne est de 250 Mégawatts contre 6 000 pour l’Espagne.
Et selon Diana Lopez, la représentante de l’IDAE (Institut Espagnol pour la maîtrise de l’Energie dans le domaine de la co-génération), également présente au séminaire, l’Espagne aurait l’intention de porter, d’ici 2020, à 9 800 Mégawatts sa production d’électricité par co-génération.
