Algérie: L’exploitation du gaz de schiste prend une place de choix
Néanmoins, elle est sujette à caution à cause des dangers qu’elle fait courir sur l’environnement et l’absence de législation à son sujet. Tout a commencé avec une étude de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) estimant la réserve algérienne en gaz de schiste à 2 500 milliards de mètres cubes exploitables. Les autorités algériennes ont bien saisi l’intérêt que représentait cette richesse. En avril 2011, la Sonatrach et le groupe italien ENI ont conclus un accord par lequel le groupe italien s’engageait à investir plus de 12 milliards de dollars sur les 5 années à venir la recherche des gisements. D’autres compagnies pétrolières étrangères, partenaires de longue date de la Sonatrach telles que Total ou la Royal Dutch Petroleum, se révèlent également particulièrement intéressées. Mais l’exploitation du gaz de schiste se fait par fracturation hydraulique, une technique onéreuse et polluante. De plus, en déstabilisant la couche du sous-sol, elle est susceptible de provoquer des séismes.
Décidée en décembre dernier, une révision de la loi sur les hydrocarbures par le Parlement doit se faire cet automne. Le gaz de schiste aura alors une place de choix dans la détermination des règles de partenariat entre Sonatrach et les compagnies étrangères et la mise en œuvre du système fiscal en ce qui concerne les produits pétroliers.