Mauritanie: emploi et lutte contre la corruption

Mauritanie: emploi et lutte contre la corruption

La semaine passée, un séminaire de trois jours qui a pris fin le samedi 29 septembre a rassemblé les organisations de la société civile mauritanienne autour des questions de la lutte contre la corruption et la création d’emploi pour les jeunes.
Les différentes conférences qui ont été organisées pendant ce rassemblement ont eu pour objectif de familiariser les participants aux différents traités de lutte contre la corruption tels que l’UNCAC (Convention des Nations Unies contre la Corruption) et d’autres traités régionaux, mais également de présenter le rôle clé que les médias peuvent revêtir dans cette lutte. Les participants ont été unanimes sur la relation de cause à effet qui s’établit entre  corruption et chômage des jeunes. Le détournement des fonds publics prive le gouvernement de ressources importantes pour mener à bien ses programmes sociaux, dont la formation et l’emploi des jeunes. Le danger de la relation chômage des jeunes et troubles sociaux est souvent revenu dans les débats.
Selon le ministre mauritanien de l’Économie Sidi Ould Tah, le gouvernement a œuvré contre la corruption par des mesures telles que l’adhésion à l’ITIE (Initiative de Transparence dans les Industries Extractives) ainsi que d’autres réformes dans l’administration financière pour mettre en place une culture de la transparence. Toutes ces mesures auraient permis au gouvernement d’économiser d’importantes ressources financières et de mettre e place des infrastructures pour les couches vulnérables et d’amorcer la création d’emploi dans le pays. Mais ces efforts ne sont pas suffisants. C’est donc logiquement que de nouvelles pistes de solution ont été abordées dont des mécanismes pour permettre à la société civile d’être plus efficace en la matière.
Le séminaire a été parrainé par le gouvernement. Y ont été représentés entre autres le PNUD (Programme des Nation Unies pour le Développement), l’Association Alliance contre la Corruption en Mauritanie, ainsi que l’Observatoire Mauritanien de lutte contre la corruption.

Martin Levalois