Air France: une délocalisation au Maroc
Air France a annoncé la semaine dernière avoir l’intention de délocaliser une partie des activités de son centre de maintenance non loin de Toulouse vers le Maroc. Décision qui a fait déclencher les protestations des employés.
« Dans le cadre du plan de transformation d’Air France ‘’Transform 2015’’, une partie de l’activité est externalisée sur le Maroc, mais une partie reste à Toulouse », a précisé à l’AFP un cadre du centre Croix-du-Sud. Celui-ci se situe près de l’aéroport de Toulouse – Blagnac et se distingue, notamment, dans l’entretien des avions de type Airbus A320. Au Royaume chérifien, Air France détient, tout comme son partenaire local Royal Air Maroc (RAM), 50 % des parts d’Aerotechnic Industries (ATI), une co-entreprise disposant des mêmes compétences. C’est donc une solution de choix en ces temps de crise. Si cela contente la direction, ce sentiment n’est pas du tout partagé par les salariés : d’après un de leurs syndicats, pas moins de 220 emplois seraient menacés à Toulouse. Ils vont du centre d’appel de l’entreprise à son administration en passant par les services commercial et informatique. Ce, sans compter les 115 postes délocalisés d’office au Maroc. L’addition est donc salée pour cette structure, qui ne compte qu’à peu près 450 techniciens. Pour se défendre, Air France Industrie a néanmoins reconnu la « baisse du nombre d’effectifs d’une centaine de personnes » ; mais, la direction le camoufle derrière un plan de départs volontaires.
Les employés du centre de maintenance n’ont pas caché leur mécontentement. Selon l’administration, la baisse de l’effectif se fera au cours de l’année prochaine. Un des salariés manifestants a parlé de « la fin de l’été ». Le Maroc présentant un avantage économique non négligeable sur la rémunération, Air France a franchi le pas.