Maroc: soutenir le logement social
Le bilan n’a pas été fameux pour le ministère de l’Habitat qui n’a réussi à faire passer que trois des huit propositions majeures auxquelles il tenait dans le projet de Loi de Finances 2013 pour soutenir le logement pour la classe moyenne. Un échec qui ne devrait pas arrêter le département de Nabil Benabdellah qui espère les faire adopter malgré tout dans les prochaines semaines sous forme d’amendements à l’actuel projet de Loi de Finances. Dans sa stratégie de promotion du logement, la mesure à laquelle le département tient le plus et qui a été rejeté est consacrée à la classe moyenne. Il s’agit d’un dispositif pour les logements de 80 à 150 mètres-carrés et dont le prix de vente est inférieur ou égal à 580 dollars US le mètre-carré.
Dans ce dispositif, les acquéreurs des logements sont exonérés des droits d’enregistrements et des frais de conservation foncière. Les promoteurs de ces logements ne sont pas oubliés puisqu’ils bénéficient d’une exonération de l’IS (Impôt sur les Sociétés) et de l’IR (Impôt sur le Revenu) ainsi que d’un accès au foncier public et ce, à l’unique raison de s’engager à construire au minimum 500 logements pour la classe moyenne sur 5 ans. Le ministère de l’Habitat est convaincu que ce dispositif contribuera à son plan pour réduire le déficit en logement dans le pays en le divisant par deux d’ici 2016 en favorisant la production de 20 000 logements environ, tout en générant annuellement plus de 230 millions de dollars de recettes fiscales en plus de créer 32 000 emplois supplémentaires. Les autres mesures qui devraient mobiliser les efforts du ministère de l’Habitat sont une extension du dispositif concernant le logement locatif social aux logements dont la valeur immobilière totale est inférieure à 16 250 dollars US ainsi que l’élargissement des attributions et des ressources du FSHUI (Fonds de Solidarité de l’Habitat et de l’Intégration Urbaine).