Algérie : les entreprises tendent à devenir citoyennes
La sensibilisation à la responsabilité citoyenne gagne le terrain en Algérie. Désormais, les entreprises algériennes veulent intégrer la dimension humaine et sociétale dans leurs activités. Les entreprises deviennent nombreuses à adhérer aux recommandations de la norme ISO 26000 relative à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Un séminaire de vulgarisation de cette norme a été organisé mercredi à Alger, où l’entreprise CNA Rouiba a été citée comme exemple. Depuis que le projet RS MENA a été lancé en Algérie en 2011, quatorze entreprises se sont déjà engagées dans ce processus. Soit deux en 2011, quatre en 2012 et huit pour l’année 2013. C’est ce que révèle Bendaoud Djenidi, Directeur général du bureau de conseil Quality Consuting Management (QCM), lors d’un séminaire sur la vulgarisation de la norme ISO 26000 auprès des entreprises. RS MENA (responsabilité sociétale pour région Moyen-Orient-Afrique du Nord) est un programme régional, piloté par l’Organisation internationale de normalisation (ISO), en collaboration avec l’Agence suédoise de développement international. Il s’étend sur la période 2011-2014, pour l’accompagnement des entreprises dans la démarche volontaire d’adhésion aux recommandations de la norme ISO 26000. Il y a de l’espoir pour l’année 2014 où Bendaoud Djenidi attend l’engagement de huit autres entreprises dans le processus. Cet atelier d’autodiagnostic a connu la participation des entreprises publiques et privées. Il s’agit de Nedjma, ELIT (une filiale de Sonelgaz), l’Entreprise nationale des grands ouvrages d’art (ENGOA) et CCTP, qui s’est engagée à mettre en place cette norme. Entreprises privées comme publiques ont déjà adhéré à la norme RSE. On citerait le laboratoire public de Contrôle des constructions (CETIM) de Boumerdes, NCA Rouiba, Cevital, l’Entreprise nationale de canalisations (ENAC), Algérie Télécom et Antar Trade Condor.
Selon M. Djenidi, les recommandations de la norme ISO 26000 touchent à sept questions centrales : la gouvernance, les droits de l’homme, l’environnement, les conditions de travail des employés, les bonnes pratiques commerciales, les questions liées aux consommateurs et la contribution au développement local. Les entreprises qui répondent à cette invitation voient leur image s’améliorer.