L’Irlande et le Luxembourg, champions en gestion d’actifs

L’Irlande et le Luxembourg, champions en gestion d’actifs

Proposer des conditions fiscales peu contraignantes peut avoir d’heureuses retombées : sur l’année dernière, le Luxembourg et l’Irlande ont connu les meilleures collectes et progressions sur les fonds Ucits. C’est ce qu’a constaté l’Association européenne de la gestion des actifs (EFAMA) dans son rapport 2012 portant sur le marché européen.
En chiffres, les collectes des fonds Ucits, qui sont soumis aux dispositions légales transeuropéennes, ont atteint 97 milliards d’euros (122 milliards de dollars américains) au Luxembourg et 91 milliards d’euros (114 milliards de dollars américains) en Irlande. Ces deux pays ont pulvérisé toute concurrence, le troisième – le Royaume-Uni en l’occurrence – n’ayant totalisé que 17 milliards d’euros (21,5 milliards de dollars américains) de collectes. Cette performance a fait progresser les encours de l’Irlande de 18 % à 967 milliards d’euros (1209 milliards de dollars américains) et ceux du Luxembourg, de 13,8 % au-delà de 2 000  milliards d’euros (plus de 2 500 milliards de dollars américains).
Ainsi, pour l’heure, la part de marché du Luxembourg sur les fonds Ucits est de 31,8 %. Elle est donc un peu plus importante que celle de l’Irlande, soit 15,4 %. Ces deux Etats partagent une particularité : en grande majorité, ils ont effectué des souscriptions sur des fonds Ucits obligataires. Par contre, les rachats dans les autres pays européens se sont réalisés sur les actions et le monétaire.  En somme, l’EFAMA ne limite pas seulement les bonnes affaires aux limites du Luxembourg et de l’Irlande.
De manière plutôt globale, cette association a estimé que l’année dernière a été une réussite en matière de gestion d’actifs en Europe. Ce qui est lié « aux mesures politiques décisives prises par la Banque Centrale Européenne (BCE) et à son engagement à faire tout ce qu’il sera nécessaire pour sauver l’euro », a mentionné l’EFAMA dans son rapport. En plus, « les avancées dans la réduction des déficits fiscaux ainsi que le renforcement de la gouvernance de la zone euro ont aussi soutenu la confiance des investisseurs ».

Aliste Flandrain

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