Les raids israéliens sur la Syrie sont condamnés à Tunis
Tunis se joint aux autres peuples pour condamner la récente attaque d’Israël en Syrie. La population tunisienne et le gouvernement désapprouvent cet acte de provocation de la part d’Israël. C’est pour cette raison qu’une marche de protestation a été organisée lundi à l’avenue Bourguiba au cœur du centre-ville de Tunis en signe de protestation. Et le discours officiel de Tunis révèle que Tel-Aviv a manifestement violé les dispositions du droit international.
La société civile et certains partis politiques tunisiens ont répondu présents à l’appel lancé pour protester contre les raids d’Israël sur la Syrie. A cet effet, quelques centaines de manifestants tunisiens accompagnés aussi des syriens habitant Tunis se sont rassemblés devant le théâtre municipal scandant des slogans hostiles à Israël. Ils ont brulés par ailleurs les drapeaux israélien et qatari pour révéler leur colère.
L’Etat tunisien, quant à lui, a fermement dénoncé ce qu’il qualifie d’ « attaques sionistes brutales contre la Syrie », d’après un communiqué officiel du Palais présidentiel de Carthage. La Tunisie considère qu’Israël cherche à profiter de la situation perturbée en Syrie, pour accomplir ses desseins et satisfaire ses intérêts dans la région arabe. La présidence tunisienne a exhorté la communauté internationale et le Conseil de Sécurité des Nations Unies à condamner et mettre un terme à ses raids qui « représentent une violation aux dispositions des conventions internationales », toujours selon la même source.
D’un autre côté, les raids israéliens menés à l’Ouest de Damas sont une violation grave du droit international et constituent une menace pour la stabilité de la région », a pour sa part réagi le président de l’Assemblée constituante tunisienne Mustapha Ben Jaafar, qui a rappelé qu’Israël a violé l’espace aérien libanais pour lancer cette opération inadmissible.
Selon certains observateurs, les raids israéliens sur Damas s’agiraient de frappes préventives visant à stopper la prolifération des armes. En effet, Israël craindrait que certaines armes sophistiquées de Damas tombent dans les mains de groupes terroristes, ennemis d’Israël comme le Hezbollah, ce qui aurait pour conséquence de renverser l’équilibre militaire dans la région.