Les dommages causés par Kadhafi au Koweït devraient être réparés

Les dommages causés par Kadhafi au Koweït devraient être réparés

Les torts causés au Koweït par le régime Kadhafi se remettent à table et exigent réparation. La condamnation de la Libye à verser à la société M. A. Kharafi du Koweït 930 millions de dollars pour dommages et intérêts aurait été décidée et ce pour sanctionner l’annulation par le régime de Kadhafi d’un projet de complexe touristique à Tripoli.

Le quotidien koweitien Al-Rai nous rapporte les faits descriptifs de cette affaire. La société M. A. Kharafi et Fils est la propriété de l’une des plus grandes familles de l’Etat du Golfe. Elle détient National Industries Group, National Investments Co., Al Mal Investment Co et des parts dans l’opérateur mobile Zain. En 2006, cette société avait signé un contrat de partenariat en BOT (Build, Operate and Transfer) d’une durée de jouissance de 90 ans ayant pour objet la construction d’un projet touristique d’une étendue de 24 hectares sur le littoral de la ville de Tripoli.

En vertu de ce contrat, le groupe koweïtien devait construire une station balnéaire constituée d’un hôtel cinq étoiles, de villas, chalets et d’un centre commercial. Comme nous rapporte le quotidien, la société Kharafi a consacré d’énormes dépenses dans l’étude technique du projet et dans l’achat d’équipements pour sa réalisation, espérant un retour sur investissement. Malheureusement, elle n’avait pas pu entrer en possession du terrain jusqu’au début de l’année 2010. C’est à cette date que la société, déçue par cette situation dommageable, a dû recourir à l’arbitrage de la Ligue Arabe. M. A. Kharafi estime, en effet, que le retard enregistré dans l’attribution de l’assiette foncière a affecté négativement les activités de la société et que cette dernière a « perdu 90 ans de recettes ».

A l’issue de ce recours, le quotidien rapporte que la société du Koweït aurait gagné le procès et la décision de l’instance de la Ligue Arabe aurait condamné les nouvelles autorités libyennes à lui verser 930 millions de dollars. Et ce pour tenter de réparer le préjudice causé par l’ancien régime Kadhafi en annulant le projet touristique objet du contrat.

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