Egypte : Mohammed Morsi dans le collimateur de la justice égyptienne
L’on est en droit de se poser la question sur le sort du président égyptien déchu, Mohammed Morsi. En effet, ce dernier n’a fait aucune apparition publique depuis sa déposition par les forces armées début juillet. La justice l’interroge au sujet de son évasion de prison en 2011. L’armée affirme confirme le détenir en lieu seul et dans la même foulée, les Etats Unis et l’Allemagne exigent sa mise en liberté.
Mohammed Morsi se trouve présentement dans les mains de l’armée qui l’a livré à la justice pour interrogatoire. En effet, il est interrogé par la justice égyptienne sur les circonstances de son évasion en 2011.Par ailleurs, l’armée rassure que Morsi se trouve en lieu sur et qu’il est traité dignement.Cette explication ne calmera pas ses partisans qui manifestent régulièrement pour lui témoigner un soutien devant la mosquée Rabaa al-Adawiya. Ils réclament son retour en dénonçant le coup d’état militaire. Le bras de fer entre opposant et partisans de Morsi continue de parler de lui-même. En effet, ce lundi des manifestations se déroulent aussi sur le place Tahrir et devant le palais présidentiel en soutien au nouveau pouvoir.
Les accrochages entre pro et anti Morsi ont déjà fait une centaine de morts depuis la chute de Morsi en début de mois.Dans un communiqué, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a demandé à l’Egypte de libérer l’ancien président islamiste Mohamed Morsi. « Nous demandons qu’il soit mis fin à toutes les mesures limitant la liberté de mouvement de M. Morsi ».Après l’annonce de Berlin, les Etats-Unis ont eux aussi demandé vendredi à l’armée égyptienne et aux dirigeants par intérim de libérer l’ancien président. Selon le porte-parole du département d’Etat, Jennifer Psaki. « Nous continuons à considérer ces arrestations comme des arrestations politiques, et continuons de penser que (les personnes arrêtées) devraient être libérés »
Des efforts sont déployés pour ramener le calme dans le pays. C’est ainsi que le Premier ministre, Hazem El-Beblawi est entrain de mettre en place la constitution d’un gouvernement intérimaire en vue des élections législatives qui sont prévues pour 2014.