Egypte: Echec de la résolution diplomatique de la crise

Egypte: Echec de la résolution diplomatique de la crise

2013-07-29T164630Z_1_APAE96S1ALK00_RTROPTP_3_OFRTP-EGYPTE-20130729La tentative de résolution diplomatique de la crise politique qui ravage l’Egypte après destitution du président Mohammed Morsi est loin de promettre des résultats. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, était au Caire depuis dimanche 28 juillet, et ses différentes rencontres avec les autorités qu’oppose le pouvoir ne laissent entrevoir aucune voie de sortie de la crise.

Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne vient de passer trois jours en Egypte pour tenter de résoudre la crise violente qui fait déjà plusieurs victimes. Arrivée au Caire dimanche dernier, elle a eu l’occasion de rencontrer et de discuter avec le président égyptien détrôné M. Morsi, gardé en secret par l’armée. Catherine Ashton est repartie ce mardi et rassure que M. Morsi va bien. Pour la France, la situation égyptienne est «critique» et le «détenu politique» Mohamed Morsi devrait être libéré. Les pro-Morsi continuent leurs manifestations, réclamant le retour au pouvoir du premier président égyptien démocratiquement élu. Mais le vice-président du pays, Mohamed ElBaradei, prix Nobel de la paix, décourage leurs espoirs. En effet, selon M. ElBaradei, le président déchu a déjà «échoué» et ne devrait même pas participer au processus de transition. Néanmoins, M. ElBaradei affirme que les Frères musulmans sont les bienvenus dans le processus politique de transition. L’idée de Catherine Ashton était de promouvoir une transition «incluant toutes les forces politiques», sans laisser de côté les Frères musulmans qui s’opposent à tout dialogue avec le nouveau pouvoir «illégalement» en place. Catherine Ashton a le mérite d’avoir rencontré les nouveaux dirigeants du pays, surtout le président intérimaire Adly Mansour et le chef de l’armée Abdel Fattah al-Sissi, ainsi que les représentants des islamistes pro-Morsi. Mais son entretien avec eux n’a pas pu avancer et elle affirme que la solution à la crise dépendra des égyptiens eux-mêmes, le rôle de l’Union Européenne n’étant qu’un facilitateur.

Il est difficile de concevoir la résolution pacifique du conflit politique égyptien car les Frères musulmans ne sont pas prêts à lâcher prise, leur principe voulant que l’éventuelle négociation soit précédée du retour de M. Morsi au pouvoir.

Aliste Flandrain

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