Algérie : Le jeûne pendant Ramadan relève de la liberté de conscience de chacun
Inutile de réprimer les citoyens qui refusent de jeûner pendant le mois de Ramadan, a affirmé ce mardi 30 juillet le Wali de Tizi Ouzou. Les idées répandues ici et là comme quoi le jeûne serait une obligation sanctionnée sont sans fondements.
Un groupe de citoyens a appelé au déjeuner public pour le 3 août au carrefour Matoub Lounès, à la sortie ouest de la ville de Tizi Ouaou dans le but de contester « l’inquisition » et revendiquer la « liberté de conscience et le droit à la différence. » Pour le Wali de Tizi Ouzou, pas besoin de réprimer ce mouvement, chacun est libre de jeûner ou de ne pas le faire, ce n’est pas une contrainte à laquelle on ne peut pas se soustraire. « Chacun est libre face à sa conscience », a précisé Abdelkader Bouazghi dans une conférence de presse, affirmant qu’aucune disposition n’a été prise par les services de sécurité dans le but de réprimer le mouvement des non-jeûneurs qui organisent une manifestation le 3 août prochain. L’appel à la manifestation a été lancé sur les réseaux sociaux et a été suivi d’une pétition qu’environ 300 personnes déjà ont signée. Le sujet a suscité de vives réactions controversées sur ces réseaux et les milieux islamistes se moquent bien de ce groupe révolutionnaire. Le Wali de Tizi Ouzou a affirmé que les idées véhiculées partout selon lesquelles les non-jeûneurs seraient maltraités par la sécurité sont erronées. Il a affirmé que depuis le mois de Ramadan, la police n’a inquiété aucun non-jeûneur et que les gendarmes qui descendent dans le village Tifra de la région de Tigzirt ne cherchaient pas les non-jeûneurs mais poursuivaient leur mission de contrôle routinier de tous les jours pour assurer la légalité du commerce.
Le message est clair pour l’Algérie, inutile de jeûner sous contrainte, en tous cas les forces de l’ordre ne sont pas derrière les non-jeûneurs aussi longtemps que le Wali de Tizi Ouzou est concerné.