Tunisie : les manifestants réclament la dissolution de l’ANC et du gouvernement

Tunisie : les manifestants réclament la dissolution de l’ANC et du gouvernement

630177_des-tunisiens-protestent-contre-le-gouvernement-le-27-juillet-2013-a-tunisLa crise tunisienne se généralise et la situation devient de plus en plus inquiétante. Les opposants du gouvernement tunisien se sont mobilisés de nouveau par milliers, dans la nuit de mercredi à jeudi, une semaine après l’assassinat de l’opposant Mohamed Brahmi. Ce meurtre a provoqué un soulèvement politique dans le pays paralysant les institutions.

Dans la capitale tunisienne, des manifestants sont rassemblés par milliers et réclament la dissolution de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et du gouvernement, dirigé par les islamistes d’Ennahda. Les opposants ne veulent pas lâcher et promettent de continuer jusqu’au bout. En effet, Samir Taïeb, l’un des quelque soixante députés d’opposition participant à ce mouvement, est resté campé sur sa position. Pour lui,le mouvement continuerait jusqu’à ce que les choses changent.La situation est similaire à celle qui prévaut en Egypte, où les pro-Morsi manifestent au côté desopposants. Car non loin du parlement, les partisans du régime étaient aussi présents par millierssans que l’affrontement cause de graves dégâts.Le meurtre de l’opposant Mohamed Brahmi, qui est similaire à celui de ChokriBelaïd survenu le 6 février dernier, est perçu comme une goutte qui a fait déborder la vase. La Tunisie est alors basculée dans une crise sociopolitique où les manifestants s’en prennent aux forces de l’ordre qui, à leur tour, usent d’une répression aveugle.

Pour ce qui concerne les revendications de l’opposition, Ennahda a assuré être favorable à un remaniement gouvernemental mais le parti a exclu de quitter le pouvoir ou de dissoudre l’ANC au nom de la légitimité électorale. En effet, le parti fonde la légitimité de son pouvoir sur la victoire dans les élections d’octobre 2011. Mais, l’Assemblée Nationale Constituante ne parvient pas à faire voter de nouvelles lois depuis des mois faute d’un compromis réunissant les deux tiers des députés pour adopter la Constitution tunisienne.

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