Tunisie : Radio Kalima risque un redressement judiciaire
La chaîne de radio Kalima traverse une période difficile qui a eu des répercussions sur ses finances. Ce qui a provoqué la grève menée depuis mi-septembre par son personnel, estimé à une soixantaine de salariés. Jeudi, la direction générale de la radio a brisé son silence entretenu depuis le début du mouvement. Elle a fini par publier un communiqué dans lequel elle explique ses problèmes financiers et annonce sa décision de recourir à « une procédure de redressement judiciaire » dans une tentative de sauvetage de la radio.
Ce sont des journalistes, cadres administratifs et techniciens qui ont entamé un sit-in ouvert sur les lieux de leur travail.Leurs doléances se rapportent au non-paiement des salaires depuis au moins trois mois. Certaines de leurs réclamations datent de 2011. Ils réclament en plus la révision de leurs contrats jugés obsolètes car « non conformes aux conventions collectives ».
Dans son communiqué, la direction de Radio Kalima a révélé que « les salaires et vacations, estimés à plus de 48 890 $ par mois, ont constitué les 3 /4 des dépenses ».Elle indique également que la radio a investi 1,8 million de dollars depuis son démarrage. Par contre, elle n’a pas enregistré d’entrées de la part des revenus publicitaires.
En conséquence, la SARL accusait un niveau d’endettement de plus de 1,08 million de dollars en fin juin dernier. Face à cette situation, les actionnaires et les créanciers ont refusé de donner leur concours. Ce qui a précipité la société en état de cessation de paiement et dans le non versement des salaires et vacations de juillet.
En revanche, un travail minimum est assuré par les employés de Kalima pour continuer à présenter leurs revendications tout en étant au travail. Malheureusement, le risque de perte d’emploi pointe à l’horizon si toutefois les juridictions acceptent de placer la radio sous la procédure de redressement judiciaire.