Tripoli-Washington : les relations diplomatiques tendues après la capture d’Al-Libi

Tripoli-Washington : les relations diplomatiques tendues après la capture d’Al-Libi

754088-age-49-ans-ne-tripoliLa cible de la précédente opération menée en Libye par les forces spéciales américaines, Al-Libi est à présent à New York. Il comparait devant la justice américaine ce mardi. Or, depuis son arrestation la semaine dernière à Tripoli, les rapports diplomatiques entre les Etats unis et la Libye sont tendus. En effet,  La Libye estime en effet que l’opération est une flagrante atteinte à sa souveraineté nationale et la capture d’Al-Libi n’est qu’un «enlèvement».

La capture d’Al-Libi a été présentée par le secrétaire d’Etat américian, John Kerry, comme u trophée. Ce qui lui a fait dire que son pays «ne cessera jamais de s’efforcer à réprimer ceux qui commettent des actes de terreur (…) Les membres d’Al-Quaïda et les autres organisations terroristes peuvent courir mais ne peuvent pas se cacher», s’est-il félicité au lendemain de l’arrestation d’al-Libi.  Quant au  gouvernement libyen, il  n’a pas apprécié cette opération qui pourrait lui attirer des ennuis de la part des islamistes extrémistes. En effet, la semaine passé, un groupe armé a fait passer un message au pouvoir  en place en enlevant brièvement le premier ministre libyen.  Mardi, Tripoli a enjoint les autorités américaines de lui remettre «immédiatement» Abou Anas al-Libi. Selon Tripoli, le raid n’est autre qu’une «violation flagrante de la souveraineté nationale» et un «enlèvement». A telles allégations, le président Barack Obama  a répondu qu’il savait «qu’al-Libi a aidé à planifier et à mettre en œuvre des complots qui ont abouti à la mort de centaines de  personnes, dont de nombreux Américains ». Il a ajouté que le parquet dispose de preuves solides qui seront présentées devant les juges car le présumé sera très vite traduit en justice. Par ailleurs, Washington s’est abstenu de confirmer ou d’infirmer s’il avait demandé la permission d’intervenir au gouvernement libyen.

Al-Libi, de son vrai nom Nazih Abdul Hamed al-Raghie, figurait sur la liste des personnes très  recherché par le FBI et surtout pour son rôle dans les attentats de 1998 contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya. Ingénieur en informatique, il a rapidement gravi les échelons au sein du réseau al-Qaïda . Il avait pu facilement voyagé et donc changer de domicile, ce qui rendait sa capture difficile.

Aliste Flandrain

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