Egypte : Le pouvoir est incapable d’arrêter les violences
Les frères musulmans font recours à tout moyen pour se faire entendre dans leur réclamation qui est celle de restituer la présidence de l’Egypte à Morsi. Ces derniers temps, les positions de l’armée ont été visées par des attaques émanant des groupes terroristes. De surcroit, ces terroristes s’en prennent aux civils désarmés. A ce propos les chrétiens d’Egypte dits « coptes » sont désormais la cible privilégiée des extrémistes. Et l’Amnesty International s’est rendu compte que les forces de sécurité égyptiennes ont échoué à les protéger. L’ONG demande alors l’ouverture d’une enquête indépendante sur ces attaques ainsi que sur « le rôle des forces de sécurité ».
Dans son rapport, elle affirme que plus de 200 propriétés détenues par des chrétiens ont été attaquées, 43 églises sérieusement endommagées et plus de quatre personnes tuées. Ces violences ont eu lieu après la dispersion sanglante survenue mi- août de deux rassemblements des pro-Morsi. Une vague de répression a commencé et elle a fait plus d’un millier de morts. Hassiba Hadj Sahraoui, sous-directrice d’Amnesty pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord
« C’est extrêmement inquiétant que la communauté chrétienne d’Egypte soit visée par des attaques de partisans de Mohamed Morsi en réponse aux événements du Caire. Une réaction violente contre la communauté copte aurait dû être anticipée « . Dans plusieurs cas, des hommes munis d’armes à feu, de barres métalliques ou de couteaux ont saccagé des églises et des maisons, aux cris de « Dieu est grand » et « Chiens de chrétiens ». Des reliques ont été profanées, et des graffitis tagués sur les murs, dont « Morsi est mon président » ou « Ils ont tué nos frères pendant la prière », selon Amnesty.
Mohamed Morsi a été destitué et arrêté début juillet par l’armée après que des millions de manifestants ont réclamé son départ. Les frères musulmans dont est issu Moris n’arrêtent de demander son retour et même avec des actes de violences. Ils s’insurgent contre la répression des forces d’ordres dont ils sont victimes au cours de leurs rassemblements et accusent les coptes d’avoir soutenu l’armée dans la destitution de Morsi. Les coptes, qui représentent 6 à 10 % en Egypte, se sont régulièrement plaints de discrimination, notamment sous la présidence de M. Morsi.