Maroc : La CGEM mécontente du PLF 2014
Le PLF (Projet de loi de finances) au titre de l’année 2014 présenté mercredi dernier devant les deux Chambres du parlement marocain ne convainc pas la CGEM (Confédération Générale des Entreprises du Maroc) qui appelle à de vraies innovations pour parvenir à relancer l’économie.
La CGEM a exprimé son avis dans un communiqué publié ce weekend à l’issue d’une rencontre entre la présidente de la CGEM, les membres du Conseil d’administration, les présidents des Fédérations sectorielles, le ministre de l’Économie et des finances, le directeur général des Impôts et le directeur général de l’Administration des douanes.
La première source d’inquiétude des patrons marocains est la réforme de la TVA. Celle-ci avait pourtant été la principale recommandation au terme des assises de la fiscalité qui avaient mis en évidence les problèmes de butoir et l’ampleur des crédits de remboursement de TVA. La CGEM déplore que cette réforme ne se résume finalement dans les faits qu’à des simples hausses de taux et un engagement de l’Etat à accélérer les remboursements, ce qui n’apporte pas de solution concrète. La Confédération patronale marocaine critique également la prolifération des taxes parafiscales qui augmentent le coût des intrants. Le patronat se dit en faveur de solutions concertées qui doivent être adoptées en ayant à cœur la réindustrialisassions de l’économie nationale et le renforcement de la compétitivité des entreprises.
Le gouvernement marocain, pour sa part, défend une stratégie basée sur une anticipation de la relance et la sortie de crise. La PLF 2014 table sur l’hypothèse d’un taux de croissance en 2014 de 4.2%. Les objectifs de la PLF, pour ramener le déficit budgétaire à 4.9% du Produit Intérieur Brut, sont basés sur cette hypothèse.Tous supports inclus, l’effort d’investissement global du secteur public est de plus de 22 milliards de dollars US.