Libye : Arrêt de la raffinerie de Zawiyah
Depuis lundi dernier, la raffinerie de pétrole de Zawiyah (ouest de la Libye) ne fonctionne plus. Selon un de ses porte-paroles, cette unité industrielle est occupée par d’anciens rebelles, qui réclament une prise en charge médicale.
Devenus monnaie courante dans le pays, les intérêts pétroliers sont désormais la cible de tous les manifestants. A présent, c’est au tour de la raffinerie de Zawiyah : « Des blessés de la révolution empêchent toute activité à la raffinerie. Ils ont fermé 2 entrées avec des monticules de sable et se tiennent debout devant la troisième, empêchant quiconque d’y entrer ou d’y sortir », a rapporté ce porte-parole. Ajoutant que la raffinerie « est actuellement à l’arrêt ». Une perte de plus pour l’Etat libyen, cette raffinerie produit en temps normal, 120 000 barils par jour d’hydrocarbures. Pire, cette activité couvre 70 % des besoins en produits pétroliers de l’ouest libyen.
Pour montrer la crainte d’une éventuelle pénurie, des files s’étaient déjà formées mercredi devant les stations services de Tripoli et de sa banlieue. Toutefois, la Compagnie nationale de pétrole (NOC) s’est voulue rassurante .D’après son porte-parole, la Libye dispose d’assez de réserves pour tenir pendant 20 jours, le temps que la situation soit réglée.
Mais les manifestants ne l’entendent pas de cette oreille. Ils manifestent pour bénéficier de soins médicaux adéquats suite aux blessures subies lors de la rébellion en 2011. Ce n’est pas la première fois qu’ils agissent de la sorte .En 2012, ces anciens combattants s’en étaient pris à deux reprises à la même raffinerie. Ces ex-rebelles jouissaient, à un certain moment, d’une prise en charge médicale à l’étranger. Le gouvernement libyen avait initié ce projet suite aux limites d’accueil, hospitalières locales. Mais, quelques temps plus tard, l’équipe exécutive a décidé à le suspendre pour sanctionner les abus.