Algérie : Interrogations sur la candidature d’Abdelaziz Bouteflika
La candidature du président Abdelaziz Bouteflika à sa propre succession prévue pour l’année prochaine a été confirmée le week-end dernier. Cette candidature, alors que le président est sujet à de nombreux problèmes de santé, soulève des inquiétudes et des interrogations.
Le comité central du parti du FLN (Front de Libération Nationale) a proposé samedi dernier à Alger la candidature d’Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999,à l’élection présidentielle prévue en 2014. Les faits semblent indiquer que c’est sous la pression de ses partisans qu’Abdelaziz Bouteflika, qui ne s’est pas encore exprimé sur cette candidature, va briguer un quatrième mandat. Une révision partielle de la Constitution en novembre 2008 a supprimé la limitation du nombre de mandats présidentiels et avait offert à Abdelaziz Bouteflika un troisième mandat déjà exceptionnel. Mais face à l’ampleur des défis à relever, l’actuel président inquiète. Lors de son discours de mai 2011 à Sétif, le président avait implicitement avoué son « usure » et donc son incapacité à aller au-delà d’un troisième mandat. Agé de 76 ans, Abdelaziz Bouteflika a désormais une santé fragile et cette année a été marquée par une hospitalisation de trois mois en France suite à un AVC (Accident Vasculaire Cérébral) le 27 avril. Son retour sur la scène politique s’était fait progressivement.
Le FLN détient la majorité à l’Assemblée nationale avec 208 sièges sur 462.Mais ce parti tout-puissant en Algérie est divisé, notamment après l’élection controversée en août dernier, de son secrétaire général Amar Saïdani. Une partie de ses dirigeants ont boycotté la réunion de samedi qu’ils ont jugée illégale. Les partisans d’Amar Saïdani sont perçus par certains analystes et une frange de la population comme étant plus intéressés par les profits personnels que par des préceptes idéologiques.