Algérie : Deux milliards de dollars en soutien à la 3G
La ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication a annoncé dimanche le déblocage par le gouvernement de 2 milliards de dollars sur les cinq prochaines années. Ces fonds doivent servir à couvrir les investissements nécessaires à la réalisation d’infrastructures haut et très haut débits.
Cette annonce a été faite à l’occasion d’un atelier régional à Alger sur les réseaux de communication en fibre optique organisé par le ministère en collaboration avec l’UIT (Union Internationale des Télécommunications) pour les Etats arabes. Les infrastructures dont l’enveloppe gouvernementale doit permettre la réalisation doivent s’adapter aux exigences de nouveaux besoins de communication et aux nouvelles applications réseaux qu’apportent les technologies telles que le Cloud Computing ou encore la domotique.
La construction de ces infrastructures se fera dans le respect des normes internationales de manière à garantir aux utilisateurs, professionnels comme grand public, une qualité de service et de confiance. Avec l’explosion de la 3G, les opérateurs étrangers affluent dans le pays pour le renouvellement systématique des capacités de connexion. Les fonds débloqués par les gouvernements sont ainsi un moyen de soutenir Algérie Telecom ainsi que l’opérateur de téléphonie historique Mobilis.Ces derniers sont confrontés à la concurrence de Djezzy soutenu par le géant russe Vimpelcom et Nedjma, appuyé par le grand investisseur qatari Qtel, et dont le Président-directeur général vient également d’annoncer un investissement sur trois ans d’un milliard de dollars.
Cette décision va dans la direction de toutes celles prises précédemment pour garantir l’indépendance de l’Algérie en matière de solutions technologiques, notamment vis-à-vis des fournisseurs américains et européens. Elle anticipe une défaillance du câble de la fibre optique qui passe par la Méditerranée, déjà vulnérable, et dont la capacité risque bien d’être dépassée par la demande et le temps.