Maroc : Allègement du déficit
Le solde commercial du pays a été à fin octobre de – 19.7 milliards de dollars US contre – 20.3 milliards à la même période de l’année passée. La réalité derrière ce léger allègement du déficit invite à un redoublement d’efforts des autorités.
A l’exception des demi-produits et des produits finis d’équipement, nécessaires au cycle de production, tous les autres groupes de produits à l’import, produits alimentaires, produits bruts, produits énergétiques et produits finis de consommation, ont reculé.
Cependant, la structure des échanges extérieurs n’a pas fondamentalement changé. La signature par le Maroc de nombreux accords avec des partenaires étrangers, incluant un démantèlement douanier, a ouvert encore plus le marché marocain aux produits d’importation. Ces derniers satisfont à hauteur de 44.1% la demande intérieure en matière de consommation et d’investissement contre 31% en 2000. Dans le même temps, le pays continue à se montrer peu compétitif à l’exportation. L’amélioration constatée à fin octobre est donc plus attribuée à une conjonction de la baisse des prix de l’énergie et de la chute des importations de blé due à la bonne récolte de la campagne agricole 2012/2013.
Les efforts des autorités pour inverser la tendance se butent à un obstacle de taille. Une étude du CNCE (Conseil national du commerce extérieur) estime que le système productif marocain importe 46.7% de ses consommations intermédiaires. Ce qui sous-entend que la croissance réalisée au Maroc, tant du point de vue de l’offre que de la demande, dépend fortement de ses importations. De plus, un pays touristique tel que le Maroc est obligé de maintenir, voire d’accroître, ses importations en produits alimentaires tels que les vins, les liqueurs ou encore les eaux minérales.