Algérie : Exploitation les hydrocarbures non conventionnels
Sid Ali Betata, le président du comité de direction de l’Alnaft (Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures) a annoncé cette semaine le lancement prochain d’un appel d’offres international pour la recherche et l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels.
Des périmètres de réserves de schiste à offrir à la concurrence ont été examinés et sélectionnés par un groupe de travail. Le groupe Sonatrach est déjà opérationnel sur certains des périmètres de recherche, objet de ce quatrième appel d’offres. L’Alnaft est en ce moment en pleine préparation du « contrat modèle et des cahiers de charges relatifs à l’attribution de ces périmètres », conformément à la législation en vigueur sur les exploitations des hydrocarbures non conventionnels.
En effet, une nouvelle loi sur les hydrocarbures a été amendée cette année. Elle conditionne à l’approbation du Conseil des ministres tout exercice des activités relatives à l’exploitation de formations géologiques nécessitant des techniques de fracturation hydraulique ;ce qui est le cas du pétrole et du gaz de schiste piégés dans des couches de roches réservoirs très peu poreuses et très peu perméables.
Malgré les efforts des autorités par la diversifier davantage, l’économie algérienne repose plus que jamais sur l’exploitation des hydrocarbures dont les exportations rapportent jusqu’à 98% des recettes en devises du pays.Ces revenus sont le moteur de la politique massive d’investissements publics pour la création et la modernisation d’infrastructures mais également pour la politique sociale dont le coût est estimé à 15 milliards de dollars entre les transferts sociaux et les subventions de produits de grande consommation.
Cependant, les experts estiment que les productions algériennes de pétrole et de gaz conventionnels devraient commencer à décliner à partir de 2025. Dans ce contexte, l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels se révèle être une parfaite alternative.