Libye : reprise de la production pétrolière à al-Charara
Selon l’annonce faite hier jeudi par un porte-parole de la Compagnie Nationale Libyenne de Pétrole (NOC), les activités devraient reprendre au niveau du champ pétrolier d’al-Charara (sud) dans les trois prochains jours. Depuis le 28 octobre dernier, celles-ci avaient été suspendues en raison d’une manifestation de la population locale.
En temps normal, le champ pétrolier d’al-Charara produit 330 000 barils au quotidien. Il était la cible des habitants de la ville d’Oubari : ceux-ci y ont entamé un sit-in depuis octobre pour dénoncer leur marginalisation et réclamer plus d’équité dans la répartition des revenus pétroliers. Parmi leurs doléances, les manifestants demandent, entre autres, l’installation d’une mairie et l’immatriculation des Touareg. En réaction, le gouvernement libyen a dû s’employer pour décrocher la levée de ce siège : le porte-parole du ministère de la Défense, le Lieutenant-colonel Abdelrazek Cheibahy, a indiqué que la commission gouvernementale en charge de cette médiation est parvenue à un terrain d’entente avec les protestataires. Dans la foulée, un porte-parole de la NOC, Mohamed al-Harairi, a annoncé la reprise de la production pour les 2 ou 3 prochains jours, le temps que les manifestants évacuent le site pétrolier et, dans le sens inverse, que le personnel revienne sur ces lieux. Toutefois, ce n’est pas exclu que les protestations reprennent dans un avenir proche : en effet, les manifestants ont accepté de suspendre leur mouvement pendant deux semaines, au cours desquelles ils attendent la réponse de l’Exécutif à leurs réclamations.
Pour information, le champ pétrolier al-Charara est une joint-venture réunissant la NOC, la compagnie pétrolière française Total, son homologue espagnole Repsol et l’autrichien OMV. Actuellement, la gestion de ce site est assurée par la compagnie Akakus.