Ouverture à Rabat du 2è séminaire francophone sur l’EPU
Les travaux du 2è séminaire francophone sur l’examen périodique universel (EPU), un nouveau mécanisme des Nations Unies, relatif au respect par les Etats membres de leurs obligations et engagements en matière des droits de l’Homme.
Ce congrès de deux jours, organisé par le ministère de la justice, dans le cadre d’un partenariat entre le Maroc, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Haut commissariat au Droits de l’Homme et d’autres pays, ambitionne de dresser un bilan à mi-parcours de la mise en œuvre de différentes expériences de ce mécanisme, et des recommandations visant l’amélioration des droits de l’Homme sur le terrain.
Il vise, de même, à évaluer l’expérience réalisée par ce mécanisme après 2 années de son lancement, à mi-parcours de son évaluation périodique prévue en 2012 et à engager une réflexion sur les moyens de le développer.
Intervenant à cette occasion, le ministre de la Justice, M. Mohamed Taïeb Naciri a indiqué que cette rencontre intervient dans l’objectif de procéder à l’évaluation et l’échange des expériences en matière de déroulement de l’EPU et de mise en Âœuvre des recommandations qui en ont découlé.
S’appuyant sur la volonté de SM le Roi Mohammed VI visant à consolider l’édification d’une société moderne et démocratique, et sur la détermination du Gouvernement à concrétiser ce projet sociétal, a expliqué le ministre, l’EPU national n’a pas été un simple recensement des réalisations accomplies, mais un véritable diagnostic qui fait ressortir les domaines dans lesquels des efforts restent à faire.
A ce titre, a-t-il ajouté, les recommandations faites au lendemain de l’adoption du rapport de l’EPU par le Conseil des droits de l’Homme en juin 2008, ont constitué la plate-forme d’un plan d’action que le Maroc a tenu à lancer.
Passant en revue les réalisations accomplies par le Royaume dans ce domaine, M. Naciri a rappelé les cinq principaux chantiers de réforme, à savoir la promotion, l’éducation et la sensibilisation aux droits de l’Homme, l’Initiative Nationale de Développement humain (INDH), la réforme de la justice, la régionalisation et l’environnement, en perspective de l’adoption d’une Charte Nationale pour l’environnement et le développement durable.
Ces actions, a-t-il dit, s’insèrent dans une stratégie globale et intégrée visant à entreprendre des réformes législative et à poursuivre le processus d’harmonisation du droit interne avec les instruments internationaux ratifiés par le Maroc, notamment en matière pénale.
De son côté, le président du CDH, M. Alex Van Meeuwen a souligné la nécessité de promouvoir la coopération avec le Conseil et les autres instances de droits de l’Homme, et d’honorer les engagements pris par les pays dans ce domaine.
Il a, de même, plaidé pour l’échange des expériences et l’évaluation des développements positifs qu’a connus la mise en œuvre de ce mécanisme.
Le représentant de l’OIF, M. Hugo Sada a affirmé que depuis la tenue du premier séminaire francophone de l’EPU, en 2008 à Rabat, le Maroc a grandement contribué au lancement, dans le cadre de la francophonie, d’une dynamique positive et exemplaire pour garantir le succès de ce mécanisme et réaliser les résultats escomptés.
Quelque 120 participants de 48 pays, dont des représentants de l’OIF et du Haut Commissariat aux droits de l’Homme, de nombreuses institutions nationales, des organisations de la société civile, des représentants des secteurs publics marocains concernés, prennent part à ce séminaire.
La séance d’ouverture a été marquée par la présence de ministres, ambassadeurs et représentants d’organisations internationales.
Les travaux de cette rencontre s’articuleront autour de plusieurs questions portant notamment sur « l’échange des expériences en matière d’élaboration de l’Examen Périodique Universel », « le processus de l’EPU, les approches méthodologiques adoptées pour l’élaboration et le suivi de la mise en œuvre des recommandations issues des débats » et « les perspectives de travail pour la prochaine étape ».(MAP)