Paris ouvre une information judiciaire sur la prise d’otages d’In Amenas

Paris ouvre une information judiciaire sur la prise d’otages d’In Amenas

prise-otages-d-In-AmenasLe parquet de Paris a ouvert lundi, une information judiciaire sur l’attaque terroriste du site gazier d’In Amenas en Algérie, survenue il y a près d’un an. Cette décision intervient après une enquête préliminaire confiée à la DCRI (Direction Centrale du Renseignement Intérieur).
L’information judiciaire est ouverte contre X pour détention arbitraire et séquestration  d’otages suivies de mort en bande organisée, sans libération volontaire avant le 7ème jour  et tentative d’assassinat, le tout en relation avec une organisation terroriste. La justice française s’est jugée compétente pour ce dossier du fait que des ressortissants français fassent partie des victimes.
Yann Desjeux, un ancien militaire chargé de la logistique sur le site, est l’une des victimes  tuées lors de cette attaque. Une infirmière française, Murielle Ravey, qui est parvenue à s’échapper du site, a écrit un livre à paraître le 9 janvier qui affirme que la prise d’otages a été facilitée par des complicités internes et un relâchement de la sécurité les semaines qui ont précédé l’attaque. Elle critique également la violence de l’intervention de l’armée algérienne.
L’instruction judiciaire doit être confiée à trois magistrats du pôle antiterroriste. La décision de la justice française a été saluée par les avocats des victimes qui ne se font toutefois pas d’illusions, la procédure pouvant s’étendre sur plusieurs années. A l’image de la procédure sur l’assassinat des moines de Tibéhirine, Alger ne coopère que très rarement avec les autorités judiciaires étrangères.
Des membres du groupe islamiste des « Signataire par le Sang » de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar avaient pénétré sur le site d’in Amenas le 16 janvier 2013 et capturé des centaines d’Algériens et d’étrangers en représailles contre l’intervention de l’armée française au Mali. L’armée algérienne avait donné, trois jours plus tard, un assaut final. Cet épisode avait coûté la vie à 38 otages, dont le français Yann Desjeux, et à 29 assaillants.

Martin Levalois

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