Libye : Deux pétroliers repoussés du port d’al-Sedra
Dimanche dernier, la marine libyenne a empêché l’entrée de deux pétroliers sur le port d’al-Sedra. Théâtre du conflit entre ses gardes et le gouvernement, celui-ci ne fonctionne plus depuis déjà plusieurs mois. C’est la Compagnie nationale libyenne de Pétrole (NOC) qui a rendu publique lundi cette information.
Pour ce qui est du premier navire, il s’agit d’un pétrolier battant pavillon maltais. D’après l’entreprise publique libyenne, il a tenté de gagner le port d’al-Sedra pour s’approvisionner du pétrole brut après en avoir discuté avec des parties illégales. Raison pour laquelle les forces de la marine nationale ont empêché l’accès. Quant au second, il est juste soupçonné d’avoir voulu entrer dans la même plateforme portuaire. Pourtant, il semble que les propriétaires de ces deux pétroliers ont été prévenus qu’il s’agissait d’une tentative illégale.
Jusqu’à présent, les gardes des terminaux pétroliers de l’Est de la Libye en maintiennent le blocage. Cette protestation, lancée en juillet dernier, a pour but de réclamer l’autonomie de cette région. Face à cela, la NOC a opté samedi dernier pour garder les principaux sites pétroliers de cette région – al-Sedra, Ras Lanouf et Zueitina – en état de force majeure, décrété depuis août dernier.
La bonne nouvelle la plus récente était arrivée deux jours avant .Jeudi dernier, l’Exécutif libyen est parvenu à un terrain d’entente avec les manifestants, qui s’opposaient à l’exploitation, depuis fin octobre, du champ al-Charara (Sud).A partir de samedi, celui-ci est opérationnel, avec un rendement de 60 000 barils pour la journée de redémarrage. Très vite, il a atteint, lundi, les 207 000 barils. Normalement sa production avoisine 330 000 barils/jour.