Maroc : La Loi de Finance 2014 peu rassurante
Dans un contexte économique national et international des plus agités, la Loi des Finances 2014 inquiète toujours autant les opérateurs économiques à cause de ses dispositions fiscales. Le Budget général retenu par l’Etat pour cette année ne va pas non plus dans le sens d’une relance de la croissance.
La Loi de Finances 2014 a vivement été critiquée par la présidente de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc) puisque, bâtie sur une logique de cueillette de ressources financières, elle contient peu de mesures susceptibles de propulser la croissance et d’aiguiser la compétitivité du tissu industriel marocain. De plus, elle ne comporte aucun outil de relance de l’économie marocaine, la baisse de l’investissement public entraînant une forte augmentation des dépenses de fonctionnement.
Même les mesures retenues dans le volet fiscal ne suffisent pas à rassurer les entrepreneurs. Ceux-ci voient dans l’augmentation de certains taux d’imposition concernant la TVA une source de problèmes de butoir qui devraient amplifier les crédits de remboursement de TVA et mettre en péril la trésorerie des entreprises marocaines. Les inquiétudes fiscales sont aggravées par le budget 2014 qui multiplie les taxes parafiscales qui, dans l’ensemble, favorisent les importations au détriment du tissu productif national et alourdissent le coût des intrants. Les entreprises marocaines craignent des retombées négatives sur la compétitivité de leur offre exportable.
Les opérateurs économiques marocains espèrent, en plus de toutes ces mesures fiscales qui certes augmentent la visibilité dans le domaine, des actions supplémentaires non budgétaires de la part des pouvoirs publics pour améliorer l’environnement de l’entreprise nationale et rendre le climat de l’investissement plus lucratif et plus crédible. Par exemple une accélération de la mise en œuvre de l’administration électronique pour une meilleure productivité et pour un renforcement de la transparence.