Algérie:Appel du FMI à des réformes malgré les bons résultats économiques
Au terme de consultations avec l’Algérie, le Fonds Monétaire International a jugé satisfaisantes, les performances économiques du pays pour l’année 2013, mais invite vivement les autorités algériennes à de profondes réformes pour prévenir des risques à long terme.
L’Algérie a réussi à réduire significativement son inflation de 8.9% en 2012 à 4.5% en 2013 grâce à une politique monétaire prudente et une consolidation budgétaire. La forte croissance de la demande privée et de l’investissement ont réussi à contrebalancer les effets négatifs entraînés par une baisse de la production des hydrocarbures et de la diminution des dépenses publiques tels que le ralentissement de la croissance de 3.3% en 2012 à 2.7% en 2013.
En un an, le taux de chômage est passé de 11% à 9.8%. Mais ces bons chiffres n’apportent pas toutes les garanties attendues sur l’économie nationale. La récente hausse du crédit et une nouvelle augmentation des salaires des fonctionnaires font craindre une résurgence des pressions inflationnistes. L’accroissement de la consommation intérieure des hydrocarbures se ressent sur les exportations et vient renforcer les effets négatifs de la baisse des cours mondiaux. Les finances publiques ainsi que la balance des paiements s’en trouvent fortement fragilisées. Le déficit primaire hors secteur des hydrocaurbures ainsi que le manque de compétitivité et de productivité demeurent de véritables problèmes pour l’économie algérienne.
L’Institution financière invite ainsi, les autorités algériennes à soutenir le développement du secteur privé hors hydrocarbures pour affranchir la dépendance de son économie à ces derniers. Le FMI propose également une meilleure maîtrise des dépenses publiques et du financement du déficit budgétaire ainsi qu’une amélioration du climat des affaires pour une accélération de la croissance économique et de la création d’emplois.