Les entrepreneurs maghrébins pour un renforcement de la coopération régionale
Le troisième Forum des entrepreneurs maghrébins a clôturé mardi ses travaux qui auront duré deux jours à Marrakech. L’UME (Union maghrébine des entrepreneurs) a profité de l’occasion pour présenter sa stratégie pour renforcer l’intégration économique du Maghreb. Elle a été mise en place à travers l’IMCI (Initiative maghrébine du commerce et de l’investissement).
Le premier volet de cette stratégie s’adresse aux acteurs politiques et porte sur des actions sur des mesures clés telles que la mobilité des personnes, des biens, des services et des capitaux, l’harmonisation des procédures commerciales et douanières ou encore à la promotion énergétique commune. Le second volet de ce plan d’action porte sur le renforcement des dimensions juridiques et organisationnelles de l’UME.
Parallèlement à l’exposition de ce plan, les opérateurs économiques maghrébins ont été sollicités dans la création des opportunités d’investissements et de commerce intermaghrébin à travers la réalisation de projets communs. De nombreux opérateurs et hommes d’affaires maghrébins ont loué le climat favorable à l’investissement qui prévaut au Maroc ainsi que ses nombreux atouts tels que la stabilité politique, la position stratégique, les atouts logistiques, l’attractivité de son économie, les mesures d’encouragement et les ressources humaines qualifiées.
Les présidents du Groupe tunisien Chakira, de l’algérien Ployfashion Carpet ou encore de l’agroalimentaire libyen A-Naseem par exemple ont érigé le Maroc en modèle sur ce point pour les autres pays de la région.
Mais le contraste entre ces éloges du Maroc comme terre d’affaires et le niveau de coopération entre les pays du Maghreb pratiquement au point mort ne fait que rappeler que le principal frein au développement de l’UMA n’a jamais vraiment été d’ordre structurel, mais plutôt conjoncturel du fait des relations agitées entre l’Algérie et le Maroc. Les frontières terrestres communes à ces deux pays sont toujours fermées.