Libye : Nouvelle baisse de la production pétrolière
Du fait de l’arrêt du champ d’al-Charara (Sud), la production pétrolière de la Libye ne cesse de baisser. Selon la Compagnie nationale de pétrole (NOC), celle-ci se situait dimanche à 230 mille barils/jour. En début 2014, la production pétrolière libyenne était de 570 000 barils au quotidien. Et, un mois plus tard, elle n’atteint même pas la moitié de ce chiffre.
A en croire le porte-parole de NOC, Mohamed al-Harairi, cette contre-performance est directement liée à la fermeture du champ d’al-Charara, intervenue jeudi dernier. En fait, la production de ce site peut atteindre la barre des 330 000 barils par jour. Mais, suite à des manifestations de la population locale, cette exploitation a souvent été interrompue ces derniers mois, notamment entre fin octobre dernier et début janvier. Cette fois-ci, le gouvernement libyen a pris l’option de suspendre l’activité à al-Charara pour des raisons de sécurité. En effet, ce site est trop souvent le théâtre de troubles politiques, qui ont un impact négatif sur l’exploitation.
De manière plus globale, c’est depuis le mois de juillet que les sites pétroliers libyens sont la cible de différents groupes de manifestants. Du coup, les autorités libyennes ont souvent été obligées de les fermer. Par conséquent, ce pays a connu des pertes estimées à un minimum de 10 milliards de dollars en l’espace de 7 mois.
Un coup dur pour un Etat qui tire 95 % de ses ressources de l’or noir. Face à ces dysfonctionnements dans la production pétrolière, les sociétés multinationales sont les, grandes victimes de cette instabilité, et hésitent d’investir en Libye.
A ce propos, le champ pétrolier d’al-Charara est une joint-venture entre la NOC, l’autrichien OMV, l’espagnol Repsol et le français Total et géré par la compagnie Akakus.