Tunisie : Condamnation de trois agents de sûreté pour viol.
Dans l’affaire du viol d’une jeune fille tunisienne par deux agents de la sûreté qui a éclaté en 2012, la justice tunisienne vient de statuer en faveur de la victime. Sur les trois agents impliqués dans le crime, deux ont été condamnés à sept années de prison ferme et le dernier, à seulement deux ans avec une amende à verser à la victime.
Accusée par ses violeurs de délit, à savoir, entretenir des relations sexuelles avec son fiancé dans un véhicule, la victime dénommée Meriem Ben Mohamed ,a échappé de justesse à des poursuites du parquet tunisien pour atteinte à la pudeur.
Ce verdict qui vient de tomber, témoigne une avancée notoire en matière de défense des droits de l’Homme et, surtout de la femme en Tunisie. Mieux, il met en exergue le fait que nul n’est au-dessus de loi et que tout acte criminel est passible de peines.
C’est donc une Tunisie en pleine mutation depuis le déclenchement du printemps arabe qui fait encore ses preuves sur l’échiquier international.
En rappel, un climat insurrectionnel a éclaté à la suite de l’immolation d’un jeune vendeur de fruits et légumes ambulant, Mohamed Bouazizi, le 17 décembre 2010 dans la région de Sidi Bouzid. Cet incident a déclenché un vaste mouvement appelé le « printemps arabe » dans beaucoup de pays arabo-musulmans.
Les changements apportés par ce phénomène varient selon les Etats et n’ont pas encore terminé d’écrire leur histoire.
L’impunité n’est plus à l’ordre du jour si nous nous en tenons au verdict qui vient d’être rendu dans l’affaire du viol de Meriem Ben Mohamed. Celle qui voulait qu’on en finisse une fois pour toutes avec cette histoire a obtenu gain de cause.